Vulgum Pecus ××× Catherine Seeflow

Les rayons du soleil perçaient à peine les nuages gris qui stagnaient au-dessus de la Ville depuis quelques jours, que déjà, une frénésie sans pareille s'emparait des habitants ; les marchés commençaient à s'ouvrir, et les plus jeunes étudiants se pressaient devant les universités montantes du Vatican. Parmi cette foule de fourmis bien énergiques dés le matin se trouvait une demoiselle qui se pressait pour se rendre a son lieu de travail, qui se trouvait seulement à quelques rues de son appartement. Et heureusement, d'ailleurs, sinon, elle aurait été furieuse pendant un bon moment si on ne l'avait pas laissée habiter près du Colisée. D'ailleurs, ce dernier pointait le bout de son nez, derrière toutes les bâtisses collées des rues. Le Colisée était un monument à ne pas rater, même si personne ne pouvait se vanter de l'avoir vu ; aujourd'hui, il avait été entièrement restauré sur les ordres du Pape lui-même, et des cafés, des restaurants et des magasins s'y étaient installés, ainsi que des théâtres de grande renommée. La jeune femme se glissa entre un groupe de personne, avant d'entrer dans un bâtiment, dont la devanture indiquait : Café-Restaurant Exspectatio. A peine fut-elle entrée qu'elle fut chaleureusement accueillie par les employés présents, qui la charrièrent gentiment sur son retard.

Marianne ▬ Désolé, j'ai eu du mal a remonter le flot à contre-courant. C'est dingue, rien qu'à une heure aussi matinale, de voir qu'il y a autant de monde dans les rues !

Les employés y ajoutèrent chacun leurs petits grains de sel, avant que Marianne ne les ramène à leur activité principale : préparer le Café avant de l'ouvrir. Elle les observa s'activer pendant quelques minutes, s'assurant du regard que chacun s'occupait d'une tâche définie, puis partit dans son bureau pour vérifier ses comptes. Comme d'habitude, la recette de son bébé était excellente : il était toujours a 100% de ses capacités. Un sourire satisfait étira sa fine bouche rose brillante, et elle souleva quelques papiers sur son bureau, pour attraper des plans, représentant l'aménagement de l'Exspectatio. Bien qu'elle n'aime pas vraiment toucher au trésor de sa chère mère, les employés lui avaient fait remarquer qu'il serait peut-être bien d'ajouter une touche de renouveau au Café. Bien qu'elle n'y songe pas sérieusement, elle essayait quand même de chercher quelque chose qui pourrait plaire et aux salariés, et aux clients. Tiens, d'ailleurs. Maintenant qu'elle pensait aux salariés, elle se rappelait être en manque de serveur/serveuse. Plus de la moitié d'entre eux étaient partis dernièrement pour aller dans des magasins de la concurrence, bien qu'ils aient été très contents de leur travail ici. Bien sûr, ça l'avait déçue, mais elle savait que la plupart des choses de ce monde étaient soit cruelles, soit éphémères. Rien n'était fait pour durer, alors soit.

Elle glissa un crayon de papier au-dessus de son oreille, histoire de l'avoir sous la main en cas de besoin, et retourna a l'accueil du Café, dans lequel patientait déjà leurs premiers clients, qu'elle salua personnellement, avec son bonne humeur habituelle. Elle coupa deux morceaux de scotch, avec lesquels elle colla un papier a la vitre du Café, signalant : « Recherche Vendeur/Vendeuse de toute urgence - Prêt à l'emploi dés le premier jour. »

Catherine observait le ciel, malgré les nuages gris elle souriait, après tout il ne pleuvait pas et l'air était toujours frais. La jeune femme était parti ce matin en quête d'un emploi, elle avait des économies certes, mais elle ne pouvait pas uniquement se reposer sur cela. Elle avait besoin d'avoir un revenu fixe pour pouvoir payer son loyer, sa nourriture et les autres dépenses auxquelles elle pouvait faire face.
Après s'être renseignée auprès de plusieurs habitants elle était arrivée à la conclusion que le meilleur endroit pour trouver du travail c'était près du Colisée, en effet, l'endroit était réputé pour ces nombreux magasins et autres restaurants. Cath c'était habillée pour l'occasion, essayant de se mettre un minimum en valeur. Une jupe blanche assez longue pour ne pas être choquante, un haut bleu légèrement décolleté ainsi qu'une petite veste blanche et son habituelle écharpe de la même couleur.

Il était environs 3h de l'après-midi lorsque Catherine arriva sur le marché près du grand Colisée de Rome. Il y avait énormément de monde, une véritable fourmilière humaine et Catherine avait un peu de mal à se déplacer à travers la foule. Aussi mit elle un long moment à traverser chaque rues à la recherche d'un commerce qui aurait besoin d'une paire de bras en plus. Finalement après une heure à se balader dans les rues Cath arriva en face d'un établissement portant le nom d'Exspectatio, un restaurant qui d'après ce qu'on avait dit à Catherine était assez réputé en ville. Elle se hasarda à regarder sur les vitres et pu ainsi voir à sa grande joie que le café recherchait une serveuse, sans hésiter elle entra donc dans l'établissement. L'endroit semblait avoir gardé un côté "ancien" et cela lui donnait un certain charme, mais surtout, il était rempli de monde, confirmant ainsi la réputation qu'on avait annoncé à Catherine.
La jeune femme chercha du regard un employé du café et interpella finalement une femme à l'air assez extravaguant qui semblait être occupée à tenir le bar du café, son accent français se faisant entendre lorsqu’elle commença à parler.

"Bonjour, désolée de vous déranger. J'ai vu l'annonce sur la vitre du café, vous recherchez toujours quelqu'un ?"

Alors que la jeune femme surveillait du coin de l'oeil ses nouveaux clients s'installer a la table qu'on venait de leur donner, le tintement si particulier de la sonnette d'entrée l'alerta de l'arrivée d'un nouveau client. Aussitôt, un sourire franchement chaleureux naquit sur sa bouche, tandis qu'elle observait de son regard azur perçant la nouvelle fraîchement débarquée dans le Café-Restaurant. C'était une jeune fille a l'allure soignée, et au visage plutôt impassible. Cependant, niveau pensées, c'était un peu le fouillis. Beaucoup de choses se bousculaient dans son esprit, et il était bien compliqué pour Marianne de faire le tri dans toutes ces informations. Cependant, elle parvint à comprendre que la jeune fille aux cheveux bleus recherchait le responsable de l'établissement, pour s'entretenir avec lui de son futur emploi ici, à l'Exspectatio. Il était bien dommage de lire dans les pensées, alors que la personne qui allait lui adresser la parole n'était qu'une étrangère, car elle savait déjà ce qu'elle allait lui demander, et leur rencontre perdait toute sa fraîcheur. Mais bon, elle se forçait toujours à faire comme si, pour éviter d'éveiller les soupçons au niveau de sa bénédiction. Elle ne tenait pas à ce que tout le monde dans cette ville apprenne qu'elle fouillait leurs esprits sans leur autorisation. Elle laissa la bleutée s'approcher d'elle, et écouta une fois de plus ce qu'elle avait déjà entendue.

Catherine ▬ Bonjour, désolée de vous déranger. J'ai vu l'annonce sur la vitre du café, vous recherchez toujours quelqu'un ?

Son accent français perça immédiatement à travers ses paroles, et le sourire de Marianne s'en élargit. Les français étaient rapidement reconnus, dans ce coin de pays. Elle passa familièrement un bras sur les épaules de la jeune fille, qu'elle traîna avec elle jusqu'à son bureau, tout en parlant.

Marianne ▬ Bien sûr qu'on cherche encore quelqu'un, ma belle, on est en besoin urgent de serveur/serveuse ! Bon, je n'ai vraiment pas le temps de faire les formalités, parce que c'est toujours une tonne de papiers à faire. Donc, prends cet uniforme, je suis certaine qu'il t'ira à ravir, et va vite te changer dans les vestiaires. Tu commence dés que tu est prête, alors sois sûre de pouvoir tenir le coup !

Elle lui fourra l'uniforme en boule dans les mains, uniforme constitué d'une courte robe noire avec des bords en dentelle blanche, ainsi qu'un tablier et un serre-tête blanc, et enfin, des collants. Si jamais cette fille réussissait à l'impressionner durant son service, elle l'embaucherait surement. Mais il faudra qu'elle retape son uniforme à la machine a coudre pour qu'il soit a sa taille, et aux bonnes couleurs. Parce qu'avec une tignasse bleue comme la sienne, du noir et blanc, ce n'était pas vraiment superbe. Elle lui désigna d'un doigt une porte qui marquait le territoire dangereux et miné qu'était le Vestiaire des demoiselles du Café-Restaurant, avant de retourner à l'accueil, attendant sa nouvelle recrue d'un pied ferme. Il ne lui restait plus qu'à évoluer ses capacités.

La réaction de la femme fut immédiate, entrainant Catherine un peu plus loin dans le restaurant en lui expliquant qu'elle recherchait toujours une serveuse avant de lui fourrer un uniforme dans les bras et de lui montrer les vestiaires.
Sans poser plus de questions Catherine se dirigea vers le vestiaire, pas très occupé à cette heure là, elle prit alors le temps de regarder sa future tenue. Ce n'était clairement pas son type de vêtements, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Elle enfila donc la tenue, pour se rendre compte que celle-ci était légèrement trop courte pour elle, aussi pensa t-elle à une solution, mettre sa petite jupe en dessous de la tenue, comme cela on aurait juste l'impression que la dentelle est un peu plus longue et ça lui permettrait de pouvoir se pencher sans avoir tous les pervers du restaurant derrière elle. Une fois complètement habillée elle ressortie du vestiaire et retourna auprès de la femme qui l'avait accueilli et dont elle ne connaissait toujours pas le nom, juste pour lui montrer qu'elle était prête, puis elle commença son service. Elle prit tout d'abord un plateau et se dirigea vers l'une des tables qui n'était pas encore servie.
La jeune fille rayonnait, toute contente d'avoir pu trouver un emploi aussi vite, et même si elle n'était pas certaine d'être gardée elle fit de son mieux pour toujours servir avec un grand sourire et en restant très polie. Finalement elle ne sembla pas avoir de gros soucis, ayant une bonne mémoire le fait de prendre les commandes et de les retenir n'était pas un problème pour elle, le seul léger inconvénient était la manière dont elle tenait le plateau, mais elle s'améliorerait surement avec le temps.
La journée passa tranquillement, et à la fin de celle-ci Catherine semblait un peu fatiguée mais elle avait réussi à tenir le rythme. Elle retourna auprès de celle qui devait être la gérante, lui souriant.

"J'espère que je n'ai pas été mauvaise, en tout cas j'ai fait de mon mieux."

Restée près de l'entrée du Café, Marianne surveilla encore plus attentivement sa nouvelle recrue que ses clients. En effet, il suffisait d'une seule erreur pour qu'elle ne la renvoie chez elle illico. L'Exspectatio était une Café-Restaurant de grande renommée, fréquenté par bon nombre d'habitants de cette ville. Et elle ne souhaitait pas perdre sa réputation juste à cause d'une de ses filles. Façon de parler, bien sûr, pour parler de ses serveuses. Heureusement pour la jeune demoiselle aux cheveux bleus, le service fut acceptable : bien que sa manière de tenir les plateaux laissait encore à désirer, elle avait une excellente mémoire, et était apte à prendre plusieurs commandes en même temps, sans se tromper. C'était une bonne qualité, songeait la gérante, tandis qu'elle la regardait revenir vers elle, déjà bien fatiguée. Et il y avait de quoi : les clients étaient nombreux, aujourd'hui. Enfin, aujourd'hui comme tous les autres jours, vous me direz.

Catherine ▬ J'espère que je n'ai pas été mauvaise, en tout cas j'ai fait de mon mieux.

Cette remarque arracha un sourire amusé a la jeune femme. Et elle était modeste, en plus de ça. Elle posa son index sur son menton, faisant mine de réfléchir, la détaillant à nouveau, comme pour s'assurer de ses capacités rien qu'à son regard. En lisant dans ses pensées, elle ne découvrait aucun stress de sa part, ce qui la surprenait beaucoup. D'habitude, à leur nouvel emploi, les salariés paniquaient, et finissaient par dire des âneries. Mais cette fille-là avait un contrôle du sang-froid épatant. Cependant, Marianne capta une pensée qui lui fit froid dans le dos. Une qui disait : J’espère qu'elle va m'embaucher, sans me poser des questions sur ce que je faisais avant d'arriver ici. Cette pensée alluma aussitôt ses instincts, et elle fronça les sourcils, comme pour extérieurement lui montrer que quelque chose clochait. C'était une pensée étrange, et suspecte, si vous voulez son avis. Mais elle n'avait pas vraiment le temps de réfléchir sur elle pendant toute la semaine.

Marianne ▬ Tu as été plutôt bonne, même si tu manque encore d'expérience. Mais ça se gagne, ce genre de choses. Je t'annonce avec plaisir que tu est embauchée, ma cocotte! En passant, puis-je avoir ton nom? Parce que les surnoms, c'est mignon, mais c'est embarrassant quand il y a du monde.

HRP:

Un sourire encore plus grand illumina le visage de Catherine, enfin si c'était possible, elle s'inclina le plus bas possible une ou deux fois, c'était un travail parfait pour elle, car même depuis l'intérieur du café on pouvait voir un peu le ciel par les fenêtres, et si Catherine avait bien peur d'une chose c'était de ne plus pouvoir observer la grande étendue bleu.

"Merci beaucoup, je ferais de mon mieux pour ne pas vous décevoir."
La jeune fille n'avait pas vraiment remarquée le froncement de sourcil, s'étant dit que la gérante ne faisait que réfléchir si oui ou non elle allait la recruter.
"Mon nom est Catherine Seeflow, enchantée de vous rencontrer."
Catherine regarda la gérante, espérant qu'elle se présente à son tour.

HRP ::

La demoiselle s'inclina respectueusement face à elle, visiblement très satisfaite d'avoir réussie à décrocher de travail. Il est vrai qu'au Vatican, ce genre de job facile et bien payé était une véritable opportunité à ne pas manquer.

Catherine ▬ Merci beaucoup, je ferais de mon mieux pour ne pas vous décevoir.

Le sourire de Marianne se referma sur ses dents bien blanches, comme elle songeait de nouveau à la pensée qu'elle avait eu, tout-à-l'heure. Sans vraiment savoir pourquoi, elle sentait que cette jeune fille allait lui attirer pas mal d'ennuis, pour le futur. Finalement, cette dernière se présenta.

Catherine ▬ Mon nom est Catherine Seeflow, enchantée de vous rencontrer.

Catherine, hein. Comme ce prénom lui allait bien, pensa-t-elle un bref instant, avant de se présenter à son tour, sachant combien il était désagréable de donner son nom à quelqu'un sans que ce dernier ne fasse de même.

Marianne ▬ Moi c'est Marianne Montanari, ma cocotte. Par le même temps, je gère l'Exspectatio. Mais tu peux m'appeler Marie, ça ne me pose aucun problème.

Elle continua de sourire, avant de jeter un coup d'oeil furtif à son poignet, et par la même occasion, a sa montre. Il était déjà tard, la matinée avançait vite. Et les clients commençaient à se faire nombreux au sein du Café. Ce pourquoi elle désigna les tables à Catherine.

Marianne ▬ Allez zou, au travail ma belle ! Si tu veux ton premier salaire, il va falloir travailler dur pour l'obtenir ! Ce soir, n'oublie pas de me rapporter ton uniforme, je me chargerais de le teindre et de le recoudre pour qu'il t'aille comme un gant.

Sur ce, elle lui offrit un clin d'oeil complice, avant de retourner à son bureau, et de s'asseoir, la mine pensive. Décidément, cette jeune fille soulevait beaucoup de mystères et de questions. Elle attrapa le crayon de papier à son oreille, qui menaçait a tout moment de tomber, et nota quelques mots sur une feuille. C'était un rappel : celui d'aller voir le commissaire de la ville, pour effectuer quelques recherches personnelles sur cette Catherine Seeflow. Bien qu'elle soit chaleureuse, aimable et accueillante, elle ne pouvait pas se permettre de faire couler le Café-Restaurant simplement à cause d'une seule personne.

HRP:

Marianne Montanari, c'était donc le nom du nouveau patron de Catherine, c'était un nom sympathique et facile à retenir. De plus la femme semblait être quelqu'un d'assez sympathique et de sérieuse dans son travail. Elle s'inclina à nouveau puis lorsqu'elle lui annonça qu'elle devait poursuivre son travail Catherine fit une sorte de salut militaire en souriant.

"Bien chef !"

Ainsi la jeune fille continua son service jusqu'au soir, gardant sa bonne humeur constante tout en prenant les commandes ou en nettoyant simplement des tables. Lorsque son service fut complètement terminé elle alla se changer dans les vestiaires puis vint remettre son uniforme à Marianne.

"Voila, comme vous me l'avez demandé. A quelle heure dois-je venir demain ?"

Catherine souriait, heureuse comme tout. Si jamais sa patronne n'avait rien de plus à lui dire que l'heure de son service demain elle la saluerait et rentrerais chez elle pour se reposer un peu.

HRP:

Quelques heures plus tard, alors que la nuit commençait déjà à tomber et que la plupart des magasins fermaient, sa nouvelle serveuse vint ramener son uniforme, que Marianne avait promis de lui retaper, histoire qu'il soit et à sa taille, et aux bonnes couleurs. Marianne, qui réfléchissait encore a ce qu'elle avait pu entendre dans l'esprit de la demoiselle, se débarrassa rapidement de sa mine songeuse, pour lui offrir un sourire chaleureux. Elle attrapa l'uniforme qu'elle lui tendait, et arracha un post-it jaune fluo, qu'elle colla dessus. Elle avait beau entendre des choses qu'elle n'était pas censée entendre, et qui pourrait lui être utile par la suite, elle ne possédait pas une très bonne mémoire, malheureusement.

Catherine ▬ Voila, comme vous me l'avez demandé. A quelle heure dois-je venir demain ?

La brune réfléchit un bref instant, avant de fouiller dans la pile de papiers qui s'accumulaient sur son bureau, avant d'enfin mettre la main sur le registre des horaires des employés de l'Exspectatio. Elle était extrêmement stricte sur les horaires, et autant dire que les retardataires entendaient parler d'elle.

Marianne ▬ Je dirais que 7h, c'est parfait. Enfin, cela dépend de l'endroit ou tu habite ; je sais à quel point il est dur d'accéder à certains quartiers à certains moments de la journée. J'espère que ça ne te pose pas de problème, sinon, tu peux me le dire, je ne le prendrais pas personnellement.

Elle reposa la feuille sur le tas, avant de reprendre les comptes qu'elle prenait soin de rédiger chaque soir, pour éviter une quelconque fraude. Les détournements de fonds étaient fréquents, dans ce genre d'établissement. Ses prunelles bleues allèrent de la feuille a Catherine, avant de finalement se poser définitivement sur sa feuille.

Marianne ▬ J'aurais aussi quelques questions à te poser immédiatement, si c'est possible. A moins que tu n'ai une famille à prévenir, ou un petit ami a retrouver.

HRP:

Marianne s'empara donc de l'uniforme de Catherine puis annonça une heure pour le service de la jeune fille.

"7h, ça me semble parfait. j'habite dans ce quartier donc ça ne devrait pas me poser de problèmes."

Catherine avait en effet un petit appartement situé dans le quartier résidentiel, finalement assez proche du Colisée, environs une dizaine de minutes à pieds.
La fille aux cheveux bleu resta un petit moment pour voir si Marianne avait quelque-chose à ajouter puis au moment où elle pensait qu'elle n'avait plus rien à dire, sa patronne lui proposa de rester un petit moment pour discuter.
Cath réfléchit une petite seconde, mais elle n'avait rien à faire du reste de sa soirée, aussi elle sourit à Marianne avant de lui répondre.

"Je n'ai pas de petit ami et ma famille ne vit pas ici donc ça ne me pose aucun soucis de répondre à vos questions. Je peux m'asseoir par contre si ça ne vous dérange pas ?"

La jeune fille avait en effet passé sa journée debout et ses jambes commençaient à clairement fatiguer. Catherine se dit que c'était tout de même dommage qu'elle ne puisse pas juste utiliser sa bénédiction pour flotter un peu au lieu de devoir rester clouée au sol.

Son crayon continuait de parcourir sa feuille, griffonnant des mots qui se référaient au Café-Restaurant, aux employés, et à elle-même. Elle n'avait pas un job bien compliqué, vraiment ; elle restait dans son bureau la plupart du temps, à écrire les interminables recettes de l'Exspectatio, et quelques-fois, lorsqu'un des salariés était malade ou absent, elle se chargeait en personne de servir les clients. Elle prenait son rôle très à coeur, et elle n'était pas prête à mettre en danger son joyau pour une simple jeune femme. C'était ce qui tournoyait dans son esprit depuis que Catherine était dans son bureau. Elle écouta attentivement la réponse de la demoiselle, et nota cette information dans un coin de sa tête. Elle n'aimait pas jouer les espions, mais quelques-fois, c'était indispensable. Catherine sembla réfléchir un instant, avant de finalement lui sourire. Elle n'avait visiblement rien à faire de sa soirée, et c'était tant mieux ; elle pourrait la garder près d'elle un moment, et donc lui poser plus de questions.

Catherine ▬ Je n'ai pas de petit ami et ma famille ne vit pas ici donc ça ne me pose aucun soucis de répondre à vos questions. Je peux m'asseoir par contre si ça ne vous dérange pas ?

Elle lui offrit un nouveau sourire sympathique, et lui désigna un des fauteuils bleus sombres de son bureau, juste en face d'elle.

Marianne ▬ Bien sûr, assieds-toi là. Le service d'aujourd'hui n'a pas été de tout repos, n'est-ce pas? Surtout pour une première fois...mais tu finiras pas prendre l'habitude.

Elle se débarrassa de sa mine joyeuse et chaleureuse, pour en adopter une tout de suite plus sérieuse et grave. On passait aux choses sérieuses, désormais. Elle posa son crayon sur sa feuille, qu'elle repoussa sur la table, et croisa ses doigts sur ses genoux, fixant de ses prunelles sombres la jeune femme devant elle, qui devait commencer à se sentir un peu mal-à-l'aise.

Marianne ▬ Voyons voir, par ou commencer. Etant ton supérieur, j'ai besoin d'informations se relatant a ta situation. Par exemple, si tu as de problèmes d'argent, ce qui m'est déjà arrivée avec bon nombre d'autres employés, il faudra que je surveille la caisse de près. Donc, si tu pouvais me parler un peu de toi, et de ton train de vie quotidien, ce serait parfait. Et si jamais tu as quelques soucis, n'hésite pas à me le dire. On peut toujours s'arranger.

Cath s'assit donc à la demande de sa patronne, écoutant ce qu'elle avait à lui dire, oui, la journée avait vraiment été éprouvante, mais si c'était pour pouvoir gagner un peu d'argent, Catherine le ferait avec plaisir.
Vint ensuite le moment où Marianne prit un air plus sérieux, visiblement elle devait parler d'une chose très importante. Catherine écouta en silence, elle n'avait pas de soucis à parler de ses économies où de son train de vie, mais il y avait clairement des choses qu'elle ne voulait pas évoquer, un passé dont elle ne voulait pas se souvenir.

"Ne vous en faites pas, je n'ai aucun ennuis avec mes économies, j'ai largement de quoi tenir une année. Pour ce qui est de mon train de vie, je viens d'arriver en ville depuis peu, donc mes activité son très limitées, ça se limitait à chercher un emploi durant la première semaine, maintenant je pense pouvoir profiter de l'endroit pour rencontrer des gens et sortir un peu tout en travaillant."

Catherine pensait pouvoir profiter du fait qu'elle avait maintenant une source de revenus pour consacrer son temps à entrer en contact avec certains hérétiques, elle était ici pour étudier le pape et se faire une réelle opinion sur lui.

Marianne fixait sans ciller une seule seconde sa toute nouvelle employée, comme si elle essayait du regard de découvrir quelque chose à son propos. Bien sûr, elle n'y arrivait pas, car la demoiselle semblait être douée pour ne rien révéler sur les traits de son visage. Et ça commençait à irriter sérieusement la jeune femme. Elle le sentait, il y avait anguille sous roche, quelque chose clochait chez elle. Mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus, et la frustration s'accumulait rapidement chez elle. Elle se concentra sur les prochaines paroles de Catherine, qui avait rouvert la bouche pour prendre la parole à sa suite.

Catherine ▬ Ne vous en faites pas, je n'ai aucun ennuis avec mes économies, j'ai largement de quoi tenir une année. Pour ce qui est de mon train de vie, je viens d'arriver en ville depuis peu, donc mes activité son très limitées, ça se limitait à chercher un emploi durant la première semaine, maintenant je pense pouvoir profiter de l'endroit pour rencontrer des gens et sortir un peu tout en travaillant.

Un quotidien tout à fait banal pour quelqu'un vivant au Vatican. Sauf que les gens de cette ville n'étaient absolument pas normaux, loin de là. Entre ces bénédictions, et ceux qui complotaient contre le Pape, l'anarchie n'était jamais loin d'éclater au sein de la ville. Et peut-être bien qu'un jour, cela arriverait. Reste à savoir quelle serait la position de Catherine dans cette affaire. Seulement, elle ne pouvait pas se permettre de l'agresser pour qu'elle crache enfin le morceau, elle n'était pas de ce genre de personnes. Elle abandonna donc, pour le moment, et lui offrit un sourire un peu crispé. Allez mettre ça sur le compte de cette journée éprouvante.

Marianne ▬ Je vois. Tout est bon, dans ce cas ! Viens chercher ton uniforme demain matin, il sera prêt. Et j'espère que toi aussi, ma belle.

Elle se leva pour l'accompagner jusqu'à la porte du Café-Restaurant, sans pour autant sortit de l'établissement. Elle avait encore quelques petites choses à vérifier ici.

HRP: