Welcome to Vaticanus

Le crépuscule commençait à tomber sur le Saint-Siège, des nuages rosés par le soleil parsemaient le ciel qui était ce soir-là d'un bleu écarlate.

Clint était arrivé au Vatican par le port il y a maintenant quelques heures et le rouquin s'était donné comme objectif de se mettre à la recherche d'un endroit pour dormir, il arpentait des ruelles qui devenaient toutes plus lugubres et sales à mesure qu'il s'enfonçait dans la ville, des rats grouillaient sur le sol, les cadavres des ivrognes jonchaient la rue, mais à vrai dire Clint ne dénotait pas à l'ambiance générale, il ne savait pas si c'était à cause du voyage ou de sa bénédiction, mais une terrible douleur à l'abdomen lui coupait la respiration , il titubait en se reposait sur les murs lorsqu'il le pouvait pour reprendre son souffle quand cela devenait trop difficile. Depuis qu'il avait été bénit il n'était plus comme avant, des migraines foudroyantes et des maux de ventre l'empêchaient de vivre. Il arriva enfin devant une auberge miteuse, l'écriteau au-dessus commençait à s'effacer à cause du temps, mais il réussit à déchiffrer.

« Le Lotus Blanc »

Clint se décida rapidement à entrer à l'intérieur, ses crampes devenaient de plus en plus insupportables et il avait du mal à se tenir debout. À l'intérieur une dizaine d'hommes étaient installés au niveau du bar et à sa gauche se trouvait le guichet pour réserver une chambre, Clint si dirigea péniblement, il s'affala dessus et appuya sur une clochette pour avertir de son arrivait, tous les clients se turent en observant Dempsey, l'un d'entre eux se leva, il devait bien faire deux têtes de plus que Clint, ses deux énormes bras tatoués se balançaient comme des tentacules, sa musculature ainsi que sa taille imposante le faisait ressembler à un mastodonte, lorsqu'il fut à la hauteur du jeune homme le colosse lui demanda d'un air cynique avec une haleine qui pestait l'alcool.

Hey toi, d'où tu viens ?

Le jeune homme qui ne voulait pas d'ennui fit mine de l'ignorer, le géant visiblement vexait par sa réaction l'attrapa par le bras.

Je crois que je t'ai posé une question minus !

Il ne savait pas si c'était à cause du stresse ou de quelque chose d'autre, mais ses douleurs étaient passées et il pouvait maintenant enfin se redressait, il s'alluma une clope et comme pour provoquer l'homme il lui souffla sa fumer au visage.

Qui c'est que t'appelles minus ?!

Assise à une table de cet établissement qu'elle n'avait pas pour habitude de fréquenter, Moratti finissait les mots croisés d'un journal quelconque en attendant son rencard avec un indic, elle avait pris soin de se saper en civile pour l'occasion, bien entendu. Sobrement maquillée et en jupe longue, la commissaire était ainsi méconnaissable aux yeux des profanes, mais l'homme qu'elle attendait la reconnut néanmoins sans difficulté lorsqu'il entra dans l'établissement. Elle avisa par dessus ses lunettes teintées qui prit place à sa table.

- Alors ? À son expression, les nouvelles n'étaient pas très excitantes.
- Écoute... j'ai encore besoin de temps pour qu'il m'acceptent vraiment, c'est qu'une question de semaines je te le jure, ils sont prudents ces fils de putes. Je te promets que j'aurai des noms la prochaine fois, maintenant il faut vraiment que j'y aille, je crois que ce type qui nous regarde bizarrement est le cousin d'un des leurs, toutes mes excuses...
- Va, je prierai pour toi. Dit-elle en le chassant d'un geste de la main. L'informateur ne se fit pas prier pour déguerpir et la vraie fausse croisée s'offrit un dry martini pour le déplacement.

Alors qu'elle finissait son cocktail, Barbara aperçut la scène, comme elle n'échappa sûrement à personne dans la salle. Si le rouquin continuait de provoquer l'autre type comme ça, ça allait dégénérer, c'était écrit en lettre de feu sur la face du Seigneur que ça allait dégénérer. Mais d'un côté ça l'emmerdait de griller la couverture de sa taupe en les bouclant en tant qu'officier devant tout ce public : elle opta pour une autre alternative. Barbara envoya un message à ses camarades croisés pour les informer qu'une petite descente aurait lieu au Lotus Blanc.

En attendant leur arrivée, elle se cala sur le dossier de sa chaise, relevant un pan de son trench pour avoir à portée la crosse de son arme de service, le tout sans se faire remarquer. Fallait bien que les coups commencent à pleuvoir pour justifier une saisie, et de préférence pas sur elle.

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HRP : sorry not sorry

Le scintillent soleil s'était maintenant couché pour laisser place à l'obscure lune, le bar était plongée dans les ténèbres de la nuit.

La fumée sur le visage du colosse s'était dissipée, le rictus qui se dessina sur sa face décrit le mieux toute la colère que cela avait produit en lui, l'homme prit un pas d'élan et il écrasa son poing de toutes ses forces sur le visage de Clint, la puissance du coup le projeta sur une table un peu plus loin qui s'écroula sous son poids dans un vacarme assourdissant, le rouquin resta un long moment sur le sol à observer le plafond du Lotus Blanc et après quelques minutes il se rendit compte que le choc ne lui avait rien fait du tout, toutefois il sentit quelque chose couler de son nez, délicatement il passa sa main dessus pour voir ce que c'était, lorsqu'il la retira il remarqua que ce n'était t'autre que du sang qui giclait de son nez, il se releva aisément et regarda l'homme droit dans les yeux avec un sourire narquois.

C'est tout ce dont t'es capable ?!

Le géant furieux par l'énième provocation du british fonça à vive allure sur Clint, cette fois-ci il aurait du mal à se relevait après cette charge il le savait pertinemment au plus profond de lui-même, le mastodonte lui décocha une multitude de coups tous plus violent les uns que les autres, le rouquin avait la tête comme désarticulée par rapport au reste du corps, on pouvait entendre ses os se brisaient à cause de la salve de coups qui commençaient à cesser au fur et à mesure que le gorille se fatiguait.

Lorsqu'il s'arrêta la salle entière était ébahi par la scène qu'elle avait sous ses yeux, l'attaque avait été foudroyante et d'une violence inouïe et pourtant il se tenait-là, debout comme si de rien n'était, les yeux écarquillés par ce qui venait de se passer, Clint observa sa main comme s'il était drogué.

J'suis pas mort ?

Son adversaire recula avec une mine déconfite.

T...T'es quoi au juste ?

Le jeune homme n'eut pas le temps de répondre que plusieurs portes se fracassèrent et qu'une flopée de croisé pénétra en hurlant dans la taverne.

Police du Vatican ! Que personne ne bouge !

Suite à ces mots le contraire se produisit et ce fut la panique générale, les gens tentaient de fuir dans tous les sens en se bousculent, prit dans le mouvement de foule Clint réussit finalement à s'en soustraire pour se réfugiant derrière le comptoir, il reprit ses esprits et il aperçut une silhouette disparaitre derrière une porte dérobée incrusté dans l'étagère ou était reposé des bouteilles.

Clint sans vraiment réfléchir s'engouffra dans la brèche pour échapper aux forces de l'ordre.

Quand ses collègues arrivèrent, Barbara fut légèrement surpassée par l'agitation que provoqua la soudaine présence policière dans l'établissement. Elle était trop occupée à ne pas trahir son statut quand l'un de ses agents voulut lui passer les menottes, à elle et pas à une autre civile, sûrement qu'elle était vraiment trop bien déguisée, ce qui valut à l'agent en question de se faire engueuler comme du poisson pourri.

Mais à peine en eut-elle fini avec le malheureux fonctionnaire que Barbara aperçut le type qui en avait pris plein la gueule se faire la malle par une sortie de secours bien cachée. Comme elle n'allait pas laisser filer un suspect dans une descente et encore moins permettre à un civil souffrant très certainement d'un ou plusieurs traumatismes crâniens de disparaître dans la nature pour retrouver son cadavre séché dans une rue deux semaines plus tard, la commissaire interpella l'un de ses lieutenants :

- Vous allez me mettre tous ces crétins en garde à vue... et fouillez les cuisines, si on trouve des fruits de mer à coque ou des restes de viande dans la poubelle de vendredi vous collez l'amende habituelle au propriétaire ! Puis s'empressa de sortir par la même porte que le rouquin. Comme toute bonne sortie de secours, elle donnait sur l'extérieur et la commissaire repéra assez rapidement celui qu'elle cherchait.

- Monsieur, les urgences c'est par là ! Monsieur ?! Hey ! Elle fit appel à sa bénédiction pour sécuriser la zone et accourut vers l'individu en question.

Lorsque Clint passa la porte il se retrouva dans une ruelle sombre vraisemblablement à l'arrière du bar, il regarda à gauche puis à droite pour voir s'il ne retrouvait pas la personne qu'il suivait auparavant, mais rien, elle avait disparu et était déjà loin.

Le vacarme qui se déroulait de l'autre côté de la porte lui rappelait qu'il devait fuir et assez rapidement, il se dirigea vers la place où il pourrait se dissimuler aisément dans la foule, mais une voix féminine l'obligea à accélérer le pas.

Monsieur, les urgences c'est par là ! Monsieur ?! Hey !

*Merde ! D'où elle sort celle-là !*

Après que la femme lui parla il se stoppa nette, il agrippa entre ses deux mains son crane qui commençait à lui faire terriblement mal, il avait l'impression qu'on le lui fracassait contre un rocher.

Qu'est-ce qui m'arrive ?!

La douleur était tellement forte qu'il commençait à tourner de l'oeil, il s'écroula sur les genoux, les pas de la femme retentissaient de plus en plus fort au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de Clint.

*C'est pas le moment de flancher mon gars, relève toi !*

Malgré toute sa bonne volonté il ne réussit pas à se relever et il s'évanouit.

Le type s'effondra et c'est à ce moment-là que Barbara comprit qu'il vaudrait mieux qu'elle s'en mêle le moins possible ; son statut de fonctionnaire haut gradé et donc potentiellement démontable par la presse lui revint à l'esprit et elle cessa de lui courir après. Elle se contenta d'appeler une ambulance et de quitter les lieux, refoulant une légère impression de bafouer ses principes moraux derrière la crainte de la perspective bien plus grave et tout à fait tangible qui était de voir les médias lier son nom à une affaire de potentiel homicide.

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HRP : lolz désolée pour le temps j'espère que t'attendais pas mon post pour continuer dans ta chrono